Festival international de poésie de Tanta

Mardi 26 Novembre 2019-00:00:00
' Ayman Elghandour

La ville de Tanta, capitale du gouvernorat de Gharbeya, a témoigné de la 5ème édition de son Festival international de la poésie qui s'est tenue du 25 au 28 octobre. Bien qu'il soit un nouveau-né, ce Festival est considéré comme l'un des événements culturels les plus importants en Egypte. Le Festival a présenté des lectures matinales à des écoles: Al-Rafii, Les Américains, Le Futur ainsi qu'aux Facultés de pédagogie, de sciences, de médecine et de commerce, sans oublier les soirées dans le village de Mogoul, au Club Beit El-Jiyad et au Centre culturel de Tanta qui a accueilli la cérémonie d'ouverture.

La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence d'un grand nombre de responsables représentant le ministère de la Culture, les Palais de la culture, l'Université de Tanta et la Bibliothèque d'Alexandrie. On reproche à Monsieur Hisham Al-Saïd le gouverneur de Gharbeya son absence dont le bureau se trouve à un kilomètre du Centre culturel de la ville. Deux mois avant cet événement, les responsables du festival l'ont invité officiellement à assister à la cérémonie d'ouverture. Il a toutefois ignoré cette invitation refusant d'accueillir les invités venus de treize pays de différentes régions du monde. On cite à titre d'exemple Michel Yakini (Brésil), Adriana Hoyos (Colombie), J.K. Fowler (Etats-Unis d'Amérique), Roland Orcsik  (Hongrie), Dusica Nikolic Dann (Serbie), Emilio Ballesteros (Espagne), Shin Cheolgyu (Corée du Sud), Catherine Serre (France). Lors de l'inauguration, celle-ci a parlé au nom des poètes occidentaux. On ne doit pas oublier des poètes arabes tels Diaa Al-Assadi (Irak), Maha Al-Attoum (Jordanie), à côté des poètes venus de différents gouvernorats d'Egypte. 

Contrairement à l'absence des autorités locales de la province, la sécurité était présente d'une manière remarquable; ses hommes ont déployé de gros efforts pour sécuriser les activités du Festival depuis sa création. Cela nous amène à nous demander: pourquoi les responsables du gouvernorat de Gharbeya sont-ils toujours incapables de comprendre le rôle de la culture dans la construction de la société? Presque le seul gouvernorat qui n'a accueilli aucune session de la Conférence des écrivains égyptiens.

En marge de l'ouverture du Festival, la couverture médiatique était bonne en général. Le centre des médias du Festival publiait quotidiennement des données dans les journaux et les divers sites. La chaîne culturelle du Nil a assuré une couverture spéciale pour l'ouverture.

Pour enrichir le Festival, les responsables ne se sont pas contentés de la participation des poètes invités, ils ont demandé aux poètes du gouvernorat de contribuer à des lectures libres. Ils ont de même encouragé les étudiants de l'Université à participer aux activités du Festival et à exprimer leurs talents. 

L'importance de ce Festival réside dans le fait de mettre fin à la centralisation culturelle. Enfin je remercie infiniment le poète Mahmoud Sharaf le président du Festival et son équipe enthousiaste, les poètes Hany Oweed, Mohamed Aziz, Mohamed Sami, Samah Mostafa et Zahra Allam.